Le chantier du viaduc

Zoom sur le Viaduc de l’Austreberthe

La conception de l’ouvrage
Le tracé de l’autoroute A150 franchit la vallée de l’Austreberthe au sud de Barentin.
La différence d’altitude entre le plateau et le fond de vallée est d’une soixantaine de mètres environ.
Le viaduc qui franchit la brèche s’élève à quarante mètres au dessus du sol à la sortie d’un déblai d’une vingtaine de mètres de profondeur du coté nord.

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La conception architecturale de l’ouvrage a été réalisée par le cabinet d’architecture STRATES, dont l’activité « Ouvrages d’Art » compte à son actif de nombreuses réalisations autoroutières (Viaduc du Monestier de Clermont en Isère prix 2008 du plus beau pont de la Convention Européenne de la Construction Métallique, Viaduc du Chavanon en Corrèze – prix 2003 de la même compétition).

Le tablier de l’ouvrage a été conçu selon une structure dite «mixte » (charpente métallique et béton armé). Ce parti constructif permet de dégager une ligne épurée, légère et discrète au dessus de la vallée. Les six travées du tablier franchissent l’Austreberthe sur cinq piles minces de forme elliptique fluide et sans arête.

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Coupe transversale sur le tablier du viaduc

 

La structure de l’ouvrage
Le viaduc culmine à une hauteur d’environ 40 m au dessus de la vallée. Il a une longueur de 478 m et une largeur de 22 m environ.

La structure mixte du tablier est composée de poutres métalliques et d’un hourdis en béton armé constitué de prédalles préfabriquées de part et d’autre de l’ouvrage et solidarisées à la charpente métallique une fois mises en place par une dalle en béton armé. Le tablier a une épaisseur d’environ 5 m.

Les cinq piles construites sur des fondations profondes ont des hauteurs qui varient de 24 à 40 m. Il a fallu 300 m3 de béton et 65 tonnes d’acier pour construire la plus haute des piles et son chevêtre (la pile P2).

La fabrication de la charpente métallique a été confiée à VICTOR BUYCK STEEL CONSTRUCTION, une entreprise belge qui a à son actif de nombreuses constructions prestigieuses, dont le pont Gustave Flaubert à Rouen. 3 000 tonnes d’acier ont été nécessaires pour la fabrication des poutres du viaduc.

Les poutres ont été fabriquées en usine par tronçon de 20 m environ. Elles ont ensuite été transportées par la route jusqu’à la plate-forme d’assemblage et de lançage située du côté sud du viaduc.

La mise en place de la charpente a été effectuée par trois lançages successifs depuis le côté sud, à partir de la plate-forme réalisée derrière la culée C6.

Deuxième lançage de la charpente du viaduc